Le
village de Fursac, fait unique en France, est une rareté, en
effet il est constitué de deux villages St Pierre et St Etienne,
et possède de ce fait, sur un même territoire deux mairies
ainsi que deux églises. Chaque village garde son indépendance,
ce qui s'est traduit durant les derniers siècles par de vraies
bagares entre les deux.Sous
un aspect bucolique apparaît une sombre légende puisque
Tancognaguet aurait été ravagé par la haine durant
la guerre de Cent Ans, les Anglais et les Arabes auraient, dit-on, "
violé et tué tant qu'il y en avait".
Edifiée dans la seconde moitie du
XVIIIème siècle, la demeure des Savy a conservé
sa disposition originelle : le corps de logis de forme rectangulaire
s'accompagne de deux bâtiments de communs, implantés en
retour d'équerre. Un puits couvert occupe l'angle Sud-Ouest de
la cour ainsi formée. Il ne subsiste en revanche pas de traces
notables des anciens jardins, sur lesquels regardait la façade
Ouest.
L'origine du parc actuel n'est pas antérieure
aux années 1930. L'initiative des travaux revient à Louis
Savy qui agrémentera les vues sur le paysage agricole par des
plantations ou les espèces résineuses tiendront la première
place. Parmi elles on notera l'importance donnée aux Séquoïadendrons
destinés à créer des masses persistantes. Ce travail
à l'échelle du paysage s'alliera à une certaine
curiosité botanique qui se manifestera par l'apport de végétaux
relativement rares, tel le Thuyopsis dolabrata. L'un des fils de Louis
Savy, Paul, poursuivra les apports végétaux avec une égale
prédilection pour les Séquoïadendrons.
Au décès de Louis Savy la
propriété est morcelée mais Paul Savy conserve
l'essentiel du parc.
À partir des années 1985, Paul Savy et sa femme Marie-Christine
Delabaere-Savy enrichissent considérablement les lieux en créant
plusieurs massifs d'arbustes et de vivaces tout en préservant
l'esprit naturel propre à la Creuse.
Les belles et impressionnantes espèces classiques tilleuls, chênes,
hêtres pourpres etc... ont été préservées
sur une grande partie du parc.
Toutefois, les larges espaces ont été aménagés
et plantés d'espèces plus rares : en particulier plusieurs
espèces de Cornus, des arbres à mouchoirs, des Parrotia
persica, le Nothofagus antartica, et près de 50 rhododendrons
qui trouvent là un terrain de prédilection avec une atmosphère
humide propice à leur développement.
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Quelques photos du Parc :
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Au total, c'est plusieurs centaines d'arbustes
à fleurs qui se mélangent aux vivaces et aux collections
de Roses anciennes et modernes, parmi les vivaces notons les spectaculaires
pétasites, les gigantesques héracleum qui s'élancent
à près de 3m de haut ainsi que la superbe julienne des
dames qui se resème à foison, plante fétiche de
la jardinière des lieux.
Mais le parc est surtout remarquable par sa plantation de Sequoïas
gigantéas unique en Europe. Cet arbre, véritable passion
des propriétaires donne au lieu un caractère impressionnant.
Une rivière romantique, un lavoir
ancien, un joli bassin de nénuphars, ainsi qu'une très
belle architecture de maisons et bâtiments (ferme du XVIIème
siècle, maison de maître du XVIIIème) complètent
l'ensemble.
Les floraisons débutent en avril et se succèdent jusqu'en
décembre (camélia sasanqua, plusieurs variétés
de houx etc...).
Paul SAVY et Marie-Christine DELABAERE-SAVY
s’investissent également en 1993, dans un projet d’animation
artistique de plein air avec l'Association Art Nature Culture.
À partir de 1993 le parc s'ouvre au public du 15 avril au l5
novembre et s'inscrit dans une dynamique départementale et régionale
à travers la campagne "Visitez un jardin en Limousin".
Parallèlement le parc constitue l'écrin d'un ensemble
d'oeuvres contemporaines dont la présentation est renouvelée
chaque année. En 1998 Tancognaguet a reçu près
de 2500 visiteurs.
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